mercredi 23 janvier 2013

Le Journal


            Mon père soupa. Il regarda l’hebdomadaire. Sur la une, il y avait une image de notre famille très mouillée.
            « Où est l’hippopotame ? » je dit.
            « Il n’existe pas, » mon père dit, fâché.
            « Quoi ? Non, je suis sûr qu’il existe. Il s’est caché. »
            Mon père soupa encore, et il se cacha la tête dans les mains.
            Des heures plus tard, j’entendis mon père et ma mère : « Elle est persuadée que l’hippopotame existe. Elle a huit ans maintenant. C’était chouette quand elle était plus jeune, mais maintenant, ça pose un problème. » Et ensuite, « Il me semble qu’elle devrait jouer avec des autres enfants. »
            J’allai à la cuisine et ouvris l’hebdomadaire. Voilà l’image sur la première page. Je commençai à pleuvoir. Idiote ! Je pensai. La météo me dit qu’il pleuvrait le reste de la semaine. Les nouvelles de la dernière semaine étaient là. Des diplomates mangèrent ensemble à Paris pour décider ce qui se passera. Ils sourirent, et je ne sais pas pourquoi. Les français faisaient la grève encore. Quelqu’un vendit une cravate. Une cravate !
            « C’est la cravate que l’hippopotame a porté ! » Je criai.
            Mes parents entrèrent. Ils demandèrent ce qui se passa. Je les montrai la cravate.
            « On doit la retrouver. »
            « Absolument pas ! » Ma mère dit.
            « J’aimais cette cravate… » Mon père dit.
            « Nous n’allons pas la retrouver ! » Elle dit, et en chuchetant, « L’hippopotame va disparaître. »
            « D’accord, d’accord, » il dit, « mais si elle y laisse son ami, pouvons nous acheter la cravate ? »
            « Tout le monde est stupide ! » elle dit, « j’ai deux enfants ! »
            Je pensai qu’on partirait vendredi.
Dori

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